Je savais en partant que ce ne serait pas de tout repos.
Que les journées de ce voyage ambitieux (3 semaines à travers le pays) seraient longues, les nuits courtes, la route parfois exténuante et l’inconfort au rendez vous. Mais cela ne me faisait pas peur. Pour revenir au fond des choses, pour vraiment vivre une expérience, il faut parfois comme on dit « sortir de sa zone de confort ».
Dans ce cas précis, ce fut à prendre au sens littéral.
Un ami dirait « remettre l’église au centre du village », c'est-à-dire revenir aux choses importantes, replacer l’essentiel au cœur du voyage, mériter en quelque sorte, une nature exceptionnelle. Avaler les kilomètres, apprendre la patience entre deux pannes de voiture, s’adapter aux circonstances, ne pas vouloir tout maitriser, improviser, et savourer. Retrouver un regard émerveillé presque infantile, devant l’inconnu.
1
Première rencontre avec un requin baleine
Je n’avais jamais nagé auprès d’un mammifère si impressionnant, et pour cause, puisqu’il est le plus gros poisson du monde marin. Cela amène forcément une certaine appréhension lorsqu’il semble foncer droit sur vous, mais il a en fait plus peur de nous que le contraire; il est inoffensif. Et beau, avec ses motifs si particuliers, qui permettent aux scientifiques de différencier un individu d’un autre.
2
Le coucher de soleil sur la plage de Nosy Iranja
Tous les couchers de soleil ne se valent pas. Là bas, la clarté bleue du ciel se change petit à petit en une profondeur orangée qui transforme les arbres en ombre et carte postale, tandis que les derniers rayons ambrés se reflètent sur un voile de coton nuageux. Il faudra s’en souvenir à Paris..
3
Les yeux lumineux des microcèbes dans la nuit
…..qui se reflètent dans nos lampes de poche. Mi-peluche mi-animal fantastique, difficile de trouver plus mignon que ce petit lémurien qui se cache dans les arbres pour échapper à ses prédateurs.
… et la faune si particulière de l’ïle.
4
La grotte d’Anjohibe
Se retrouver seul sur un site touristique est devenu un véritable luxe. Oh combien appréciable. Le fait qu’elles ne soient pas très accessibles (plusieurs heures de 4x4) - comme pas mal de sites du pays du reste -, ou leur confidentialité, fait que vous n’y croiserez pas grand monde.
Vous ne verrez qu’une partie d’un réseau sous terrain immense dont tout n’a pas encore été découvert. Il y règne une atmosphère d’aventures, de secrets, d’exploration. Et les lianes, auxquelles se pendre comme Tarzan, rajoutent au folklore.
Guide indispensable pour ne pas s’y perdre et finir en fossiles !
5
La diversité des paysages
Des rizières de Tana aux grandes plaines. Des Tsingys rouges à la longue bande de plage de Nosy Iranja, en passant par les canyons et les forêts.
La nature est reine, on respire, on revient à l’essentiel, sans chichi, sans superflu.
Malheureusement cette nature est, comme souvent, en danger, et grignotée peu à peu. S’il ne reste déjà plus grand chose des forets primaires originelles, la déforestation due à la culture sur brulis (ou tavy) pourtant illégale, à l’utilisation du bois pour la cuisine ou pour le charbon, aux feux de brousse (doro tanety), et la surpêche, aggravent grandement la situation.
Les tsingy rouges
Le site n’est pas très étendu mais n’en est pas moins impressionnant. Il parait faire partie du décor d’un western ou d’un épisode de Stargate.
Là encore, pas grand monde.
Attention à ne pas vous appuyer trop fortement sur les Tsingys, ils sont friables.
La mer d’Emeraude
On peut dire qu’elle porte bien son nom ! Je n’avais pas du tout cette image là de Madagascar il y a quelques années. Je n’aurais jamais imaginé un site pareil. Comment ne pas retrouver la foi (en ce que vous voulez) en regardant cette étendue de pur bleu. Même sans être fana des plages, cette beauté touche, se savoure, apaise.
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