Le Shanghai de Neila

Neila, habituée des longs séjours à l’étranger, porte un regard personnel sur la mégalopole chinoise qu’elle vient de quitter. Loin de se laisser influencer, son pragmatisme apporte une lumière nouvelle, sur une ville – et un pays – où la véritable richesse n’est pas toujours là où on l’attend.

Shanghai

« Splendide », « magnifique », « extraordinaire », « génialissime », sont les mots qui lui viennent le plus souvent à la bouche lorsqu’elle évoque son expérience chinoise, qui semble avoir laissé en elle une impression d’inachevé, devant la profusion des sites uniques encore à découvrir.

Partons avec elle à la découverte du « New York de l’Asie », mais aussi de régions chinoises où la beauté à couper le souffle des paysages se dispute la diversité colorée des ethnies.


COMBIEN DE TEMPS ES TU RESTÉE À SHANGHAI ?
Envoyée en mission par ma société, j’y suis restée 1 an et demi (2017/2018). Mais je m'y suis rendue en reconnaissance à deux reprises, avant de m’y installer.

QUELLES FURENT TES PREMIÈRES IMPRESSIONS ?
J’ai été un peu déçue parce que Shanghai ne semblait pas correspondre pas à l'idée que je me faisais de la Chine. J’avais en tête un environnement beaucoup plus traditionnel que ce que je n’ai trouvé sur place, de premier abord. Et c’est ce qui m’attirait. Là, dans cette ville ultra moderne, j’allais vivre à l’occidentale, sans véritable rupture, sans dépaysement, a priori… alors que je voulais quelque chose de différent. Et pourtant, j’ai fini par trouver où dénicher le traditionnel. Il se fond dans certaines ruelles, certains quartiers.

Shanghai

Pour vivre à Shanghai, il est préférable de ne pas être immergé dans ce côté traditionnel parce que la culture chinoise est trop opposée à la notre. Ça peut être lourd.
Par exemple, les chinois accumulent, ils ne jettent pas leurs vieilles affaires. Est-ce affectif ? Spirituel ? Ou juste culturel… Je ne sais pas exactement. Mais lorsque tu visites un appartement, les parties communes (entrées, halls) sont littéralement envahies. Par des vélos, des gazinières, des vieilles bibliothèques, des sofas. Ca crée un amoncellement chaotique. Et la poussière s’y accumule donc tout cela crée un effet sale, même si ça ne l’est pas.
Les agences immobilières le savent et n’y envoient pas les expats. Elles les orientent vers des immeubles modernes, jolis mais sans âme. Mais moi je voulais la vie, l’animation, être immergée. J’ai fini par trouver le bon compromis, dans une des zones les plus connues de la ville : la Concession française. Un lieu résidentiel charmant où la mixité de population (expats français, et chinois) est préservée. J’y ai trouvé mon bonheur. Elle fait la taille d’un gros arrondissement.

Concession française

NOTE – Carte de la concession française

Crédit@Navjot Singh

NOTE – La concession française de nuit. Crédit@Navjot Singh

Lilong

NOTE – Lilong, l’équivalent des Hutongs de Pekin à Shanghai


QU’EST-CE QUE TU AS LE PLUS APPRECIÉ ?
Il faut savoir que Shanghai c’est énorme : 25 millions de personnes. Elle est plus grande que Paris, et pourtant tu ne le sens pas. Le Huang pu ce n’est pas la Seine ! Le fleuve est beaucoup plus grand. La ville est divisée en 2 districts : Pudong (la nouvelle ville) et Puxi (la vieille ville).

Fuxing Lu

NOTE – Dans le quartier de Fuxing Lu

Les grandes avenues permettent de respirer et les parcs sont très agréables. J’adorais m’y balader parmi les chinois pratiquant leur Tai-chi, ou encore parmi les mamies réunies sur une place pour effectuer leurs chorégraphies en cœur. Assez bruyantes, elles ne font pas l’unanimité (lol), mais personnellement j’adorais leur côté enfantin.

Yu Garden

NOTE – Yu Garden pendant le nouvel an chinois

Même si le métro aux heures de pointe brasse beaucoup de monde, les chinois sont tellement organisés et rapides qu’il n’y a pas d’interminables files d’attente. Et ceci vaut également dans lieux touristiques.

People's square

NOTE – La station People's square, située dans le centre ville, est énorme. Elle compte 20 sorties, et plus de 700 000 passagers s'y croiseraient quotidiennement. Crédit@Navjot Singh

A Shanghai j’ai eu la sensation d'être projetée dans l’avenir. C’est une autre dimension. Tellement moderne que lorsque je suis rentrée en France, j'ai eu l'impression de revenir en arrière! Alors qu’en arrivant je cherchais le passé, c’est cette projection qui m’a plu ! Il n’y a qu’à voir les tours de Pudong et leur ambiance futuriste.

Pudong

Vue sur le Bund depuis Pudong

NOTE – Vue sur le Bund depuis Pudong

Bund

NOTE – Le quartier du Bund

Ensuite, la sécurité. En tant que femme je me croyais libre à Paris, mais Shanghai m’a fait comprendre que je ne l’étais pas. Lorsque tu sors tard à Shanghai, tu ne regardes pas derrière toi. C’est dû à une présence policière accrue et au tempérament des chinois : ils ne sont ni violents, ni agressifs, ni voleurs. Tu ne rentres pas dans un aéroport ou une gare sans être fouillé, les portiques sont présents dès l’entrée, dans toutes les stations. Notre plan Vigipirate est bidon à côté.


ET CE QUE TU N’AS PAS AIMÉ ?
Le ciel bleu n’existe quasiment pas. La pollution recouvre la ville d’un voile gris/blanc constant, et pesant. Et pourtant ce n’est pas la ville la plus polluée de Chine. J’essayais de capter le soleil dès qu’il arrivait à percer.

Airpocalypse

Airpocalypse à Shanghai

 ©France info

J’ai pu observer dans plusieurs régions chinoises quelque chose qui m’a marqué : les chinois ne semblent pas savoir – ou vouloir – préserver leur patrimoine, leurs monuments. La doctrine maoïste de « la table rase » a détruit beaucoup de monuments et habitations millénaires. Mais aujourd’hui encore, ils sont tellement projetés vers le futur qu’ils continuent à détruire pour reconstruire.

« Du passé faisons table rase » est un passage de l’Internationale communiste, qui a conduit la Chine à détruire sans vergogne des pans de son patrimoine historique (hutongs, murailles) à des fins d’urbanisation effrénée, et qui la mène encore aujourd’hui à pratiquer une "qianmenisation" c’est à dire détruire pour reconstruire à l’ancienne, ce qui donne lieu au mieux à de pâle copies, au pire à des espèces de parcs à thèmes folkloriques à la sauce Disney, bardés de boutiques. Le néologisme "qianmenisation" vient de la destruction du quartier de Qianmen à Pekin, avant les J.O. de 2008. Il fut rebâti à la mode d'un Disneyland touristico-historique.

Olivier Meys a filmé la destruction de ce quartier, et la réaction des habitants, dans son documentaire « Dans les décombres ».
Toutes les villes de Chine sont malheureusement concernées.

Qianmen street


« C'est une pratique ignorante, stupide et cupide. Ignorante parce qu'ils ne connaissent pas la signification du patrimoine culturel; stupide, parce qu'ils ne comprennent pas le rôle crucial de la ville ancienne pour la société; cupide car la corruption imprègne chaque étape de la reconstruction.
Je ne veux pas qu'on revienne en arrière, qu'on porte de longues robes (traditionnelles), par exemple, mais chacun devrait avoir un minimum de respect. Je veux que les Chinois puissent comprendre, respecter et protéger leur héritage culturel".

He Shuzhong,
fondateur du Centre de protection du patrimoine culturel à Pékin, se bat pour préserver le patrimoine chinois.

Wang Shu


QUELLES SONT POUR TOI LES PLUS GRANDES DIFFERENCES DE COMPORTEMENT ENTRE LES CHINOIS ET LES FRANÇAIS ?
Il existe beaucoup de sujets tabous en Chine : la mort, le sexe ou la politique. Mais s’il y en a bien un qui ne l’est pas, c’est l’argent. Dans cette société ultra matérialiste, on l’aime, on le dit et on le montre. Combien on gagne, ce qu’on a dépensé. A titre d’exemple, sur les fils d’actu Wechat les nanas montrent leurs liasses de billets sans vergogne. Pourtant ils ne sont pas show off, ils investissent mais ne dépensent pas leur argent dans n’importe quoi (voiture, sape, etc.). Il doit servir à la génération future.

Shanghai

« Il est honteux de s’enrichir quand le pays est mal gouverné ; il est honteux de demeurer pauvre quand le pays est bien gouverné. »

Confucius

A chaque célébration (anniversaire, mariage, etc.) la famille tient les comptes des Hongbao – ou enveloppes rouges – pour déterminer qui a donné combien. C’est à cette aune que les gens jaugent l’affection qu’on leur porte. Leur tour venu les invités devront donner plus, pour entretenir la relation. Donner moins serait perçu comme une insulte. J'ai vu à ce sujet un film chinois (dont je ne me souviens malheureusement plus du nom) qui m’a fait mourir de rire et qui décrit très bien le lien entre argent et relations. Un jeune homme doit se marier dans sa ville pour avoir un retour sur ses investissements (via les enveloppes rouges).

Hong Bao

 

En Chine, ce n’est pas l’intention qui compte !

Qiu Xiaolong

« Avec la reforme économique, le cadeau de mariage le plus pratique était de l’argent liquide. Les nouveaux mariés pouvaient l’utiliser pour couvrir les frais du mariage. Chaque invité, dix à douze par table, était censé offrir une « enveloppe rouge » de cent yuans en général.»

Qiu Xiaolong - Cité de la Poussière Rouge

 

Et si je puis dire, ils emportent leur argent dans la tombe ! Pendant le Tomb sweeping day (Qing ming), leur « Toussaint », les familles brûlent des faux billets en offrande aux morts, pour qu'ils ne soient pas démunis dans l'au-delà!

Tomb sweeping day

Invitée par une amie chinoise, j’ai assisté à cette célébration dans un village : une tante avait rêvé que sa mère l’implorait de lui envoyer de l’argent parce qu’elle était en galère ! lool D’ailleurs, la mère de mon amie chinoise a demandé à sa fille de ne surtout pas la laisser tomber et perpétuer cette tradition lorsqu’elle sera décédée.

Une autre différence si situe au niveau de la notion de propreté en société. Le chinois aime cracher, se racler la gorge, se curer le nez en public ! Les femmes comme les hommes. C’est une question de santé. Quand un français reste malade 10 jours, le chinois guérit en 2/3 jours parce qu’il se débarrasse de ses microbes, il évacue. C‘est lié à la médecine traditionnelle. Et pourtant ils ne comprendront pas que tu te mouches en public ! C’est malpoli. Je ne sais pas pourquoi…
En revanche la ville est propre. Paris est plus sale. Niveau propreté, je placerais Shanghai entre Tokyo et Paris.

Ensuite, le chinois ne parle pas, il crie. C’est culturel. Dans le train c’est un vacarme sans nom. Certains de mes collègues utilisaient des casques pour pouvoir travailler dans le calme. Et inutile de leur demander de parler moins fort. Nous avons une fois imité un collègue chinois en parlant aussi fort que lui, et il a buggé. Il ne comprenait pas ce que l'on cherchait à montrer. Nous lui avons dit : « This is how you speak ! » mais ca ne l'a pas inquiété plus que ça ! Un long voyage paisible et calme en train ou en avion est impossible. Ils aiment les décibels, le bruit.

Enfin, on m’avait prévenu que la notion d’amitié était différente, que tout était une question de réseau, de relation. Et elle ne donne pas droit à l’erreur ; si un ami n’accepte pas d’en aider un autre, la relation s’arrêtera là.


QU’EN EST-IL DES RELATIONS AMOUREUSES ?
Les chinois sont ultra timides, ils ne draguent pas. Ils ne matent même pas ! Ce n’est pas dans leur culture. Ca se passe autrement.
J’ai beaucoup aimé le livre China love, qui parle de la complexité des relations amoureuses en Chine. Parfois cocasse, parfois touchant. Très intéressant. Je l'ai lu avant de m'installer en Chine et il s'est révélé très réaliste.

China love

Les pressions familiale et sociale sont importantes. Il faut se marier tôt, à 23/25 ans maximum. La nouvelle génération de femmes se marie plus tard, mais leur autonomie fait peur, et elles ont du mal à « se caser ». On les appelle les Sheng Nu, littéralement « celles qui restent »  ou « dont on ne veut plus ». Elles ont plus de 27 ans, généralement citadines, diplômées et donc s’assument financièrement.

Les hommes ne sont pas en reste. Guang gun soit « branches nues », désigne les hommes célibataires qui ne perpétuent donc pas leur arbre généalogique. Les hommes et femmes sont même catégorisés selon leur niveau socio-économique et compétitivité sur le marché du mariage. Ainsi, « les hommes de qualité A trouveront des femmes de qualité B, les hommes de qualité B trouveront des femmes de qualité C, et les hommes de qualité C trouveront des femmes de qualité D ». Digne d'un épisode de Black Mirror...

Apres un sondage effectué en 2010, la Fédération nationale des femmes de Chine a osé publier en 2011 un article intitulé « Les femmes qui restent ne méritent pas notre sympathie » :

« Les jolies filles n'ont pas besoin de beaucoup d'éducation pour se marier dans une famille riche et puissante. Mais les filles avec une apparence moyenne ou laide trouveront cela difficile » et « Ces filles espèrent poursuivre leurs études pour augmenter leur compétitivité. La tragédie est qu’elles ne réalisent pas qu’à mesure que les femmes vieillissent, elles valent de moins en moins. Donc, au moment où elles obtiennent leur master ou leur doctorat, elles sont déjà vieilles - comme des perles jaunies. »

Comme si nous fustigions toujours chez nous les « catherinettes ». Aberrant de notre point de vue. Ces femmes vivent un conflit interne entre la vision ancestrale du mariage de leur culture qui n’est pas sensé être forcément synonyme de bonheur et leur envie d’indépendance et de réalisation de soi.

Si leur enfant ne trouve pas un ou une partenaire par lui même, les parents vont s’en charger. Cela peut passer par l’embauche de marieuses, ou via les « marchés du mariage » à People’s park (Shanghai). Tous les week end, de 12 à 15h, des cars déchargent des villageois venus déposer sur un parapluie ou un caddie la fiche de leur enfant célibataire.

People’s park

Informations essentielles sur la fiche : nom, prénom, âge, salaire annuel et biens immobiliers éventuels, possession d'une voiture, qui sont fortement conseillés ! Un homme ne se mariera pas avant d’être propriétaire, et un revenu stable est la base d’un mariage.
Les parents se rencontrent, échangent leur numéro. Les enfants, absents de ce petit manège, n’apprécient pas forcément ce procédé, mais le respect et l’obéissance qu’ils portent à leurs parents sont si forts qu’ils font avec.

De plus, la cérémonie du mariage coûte si cher qu’une désapprobation des parents sur un couple mène souvent à sa rupture.

QUELLE PLACE LES ANCIENS ONT-ILS ?
Il y a un respect. La structure familiale est très soudée. Un couple travaille pour ses enfants mais aussi pour ses parents et beaux parents. Les enfants doivent être là pour soutenir leurs parents, même si ceux-ci sont travailleurs et indépendants. Il existe une retraite, mais ils travailleront tant qu’ils peuvent. Ils aiment le faire. L’idée même des vacances à la française leur paraît exagérée.
La politique de l’enfant unique est belle et bien finie. Dorénavant il faut faire des enfants, idéalement plus de trois. L’état subventionne. Les grands parents sont très impliqués dans l’éducation de leurs petits enfants. Pas besoin de nourrice car si besoin, les grands parents sont capables de quitter leur village et d’emménager en ville pour s’occuper des petits enfants. Ils sacrifient leur quotidien de bon cœur, jusqu’à ce que les enfants soient grands. Grands parents paternels et maternels s’organisent pour aller chercher leurs petits enfants à l’école. C‘est mignon de voir un papy emmener sur sa mobylette son petit fils encore endormi assis derrière lui.
Cette dévotion évite beaucoup de conflits familiaux. Une de mes collègues chinoises n'y voyait que des avantages... Des frères ? Des sœurs ? Hmmmm, non merci ! Elle préfère avoir ses parents rien que pour elle, et surtout, l’enfant unique évite aux parents de se demander lequel de leurs enfants s'occupera d’eux dans leurs vieux jours. L’enfant a donc cette responsabilité ancrée en lui.


QUELS SONT TES SITES COUPS DE CŒUR A SHANGHAI ?
C’est la ville de l’art contemporain. Ce n’est pas forcement ce que je préfère mais j’y ai été amenée par la force des choses. La diversité culturelle parisienne me manquait.
Il existe beaucoup de musées privés. Pas tous du même niveau, certains sont clairement bidons.
Mon premier coup de cœur ne se trouve ni dans le Lonely Planet, ni dans le Cartoville. Il se situe au 37ème étage de la Tour de Shanghai à Pudong : le Guanfu. Un collectionneur privé y expose des œuvres magnifiques, qui m’ont laissé bouche bée. Les objets (porcelaines, céramiques, objets dorés, meubles) sont mis en valeur par de très belles installations. En plus, ce n’est pas là où tu auras la foule…

Guanfu
Guanfu

Dans le même registre, je conseille également de visiter l’Aurora Museum. Egalement situé à Pudong, il expose poteries, porcelaine, statues bouddhistes, et objets en jade.

Aurora Museum
Aurora Museum

A faire également : le Musée de l’Urbanisme, qui préfigure ce que sera Shanghai demain. Cela m'a beaucoup impressionnée.

Le Musée de l’Urbanisme

Pour les amoureux de l’histoire : Le Shanghai Propaganda Art center alias Musée de la propagande : C’est étrange car il est difficile à trouver, comme s’il était caché, secret, et ne se situe pas du tout dans un bel endroit (dans un bâtiment lambda, au sous-sol, et à côté de toilettes publiques!). Difficile de faire plus confidentiel… Lorsque tu découvres les affiches d’époque de Mao Tsé-Tung qui surplombe les foules, les océans, les peuples du monde, tu comprends mieux la propagande du communisme chinois.

Shanghai Propaganda Art center
Shanghai Propaganda Art center

Le district (ou Concession) français est incontournable. Il faut s’y perdre, ne pas suivre l’itinéraire touristique, les guides. C’est vaste, tu ne sens pas la foule, c’est ultra agréable d’y vivre et de s’y balader. Certaines rues bordées d’arbres te transposent dans une forêt : tu ne vois pas le ciel. Au printemps c’est magnifique. Tu trouves tout là-bas : restaus, boulangeries (avec du pain parfois meilleur qu’à Paris!). Il y a des vieilles maisons de poètes, d’écrivains, d’hommes politiques, parfois visitables gratuitement ou à un prix symbolique. La rue Wu Kang, entre autres, concentre beaucoup de belles baraques.

Concession française

Fuxing Lu

NOTE – Platanes, petites rues et grandes avenues, participent au charme particulier du lieu.


ET AILLEURS EN CHINE ?
Le Yunnan, sans hésitation. C’est une des plus belles régions de Chine, non seulement grâce à ses paysages, mais aussi pour ses communautés ethniques et sa gastronomie. Surtout après Shanghai, c’est une véritable bouffée d’air frais. Au début je souhaitais découvrir le nord et ses glaciers, montagnes, lacs, et Shangri La, mais au final mon choix s’est porté sur le sud car je ne voulais faire aucune impasse sur la diversité ethnique, les communautés et les villages authentiques, et le soleil. Je ne regrette pas ! C'est une région qui fait la taille de la France donc le climat est très varié. On appelle sa capitale Kunming « la ville du Printemps éternel ». En octobre, dans le Xishuangbanna, il y fait super chaud, le climat est tropical. Mais du côté des rizières, il y fait beaucoup plus frais. Le nord en revanche est froid et sec.
C’est très vaste. J’y suis restée 10 jours, mais il faudrait un mois pour tout voir. Surtout que le réseau de transport n'est pas très développé dans certaines parties de la région.

Yunnan
Yunnan

La région ressemble beaucoup à l’Asie du Sud-Est. Ses pays frontaliers sont la Birmanie, le Laos et le Vietnam.
Il existe des rizières plus facilement accessibles depuis Shanghai, et tout aussi exceptionnelles, mais je voulais celles-ci. C‘est vraiment quelque chose. Surtout les rizières Yuangyan : un vrai bijou. Comme elles sont difficilement accessibles (situées dans les montagnes à 1500/2000 mètres, il faut 8 heures de route depuis Jinghong, la « capitale » du Xishuangbanna, ou depuis Kunming, pour y accéder), il y a peu de touristes. Tout cela donne un petit air de Rendez vous en terre inconnue !
Comme perchées dans les nuages, elles dévoilent leur gigantisme quand la brume se lève. C’est le peuple Hani qui les ont sculptées, depuis des siècles. Ils ne récoltent le riz qu’une seule fois par an (qui compte 10 mois).

Rizières Yuangyan
Yuangyan

Le tour des rizières peut se faire en une demi-journée (de 6 à 15h), mais à cause du brouillard, mieux vaut prévoir au moins 3 jours pour être certain de bien les voir. Les chauffeurs connaissent les bons points de vue et vous y amèneront à la moindre éclaircie. J’ai eu la chance de faire une rencontre providentielle : un couple de chinois a tout négocié pour moi, ce qui s’est révélé extrêmement utile car la population ne parle pas anglais. De plus cela m’a coûté moins cher.

Yunnan
Yuangyan

Le meilleur moment pour les voir se situe de décembre à mars, et plus particulièrement en janvier, lorsqu’elles sont gorgées d’eau et reflètent les nuages et le soleil. Mais en octobre, pendant la récolte, c’était déjà magnifique.
Je m’y suis rendue seule mais je le déconseille car le réseau de transports n’est pas très développé. Booker un voyage organisé sera certes plus cher mais permet un sérieux gain de temps : j’ai perdu 2 jours précieux à cause des horaires de bus (départ à midi arrivée à 20h). Depuis Shanghai, des agences organisent ce type de séjour, en guesthouse notamment. Elles sont souvent les mieux notées par les voyageurs dans le Yunnan, et les seules à offrir un logis éloigné des villes. La mienne était située dans le village de Pugalao, où vit l’ethnie Hani.
Le meilleur moyen d’observer les communautés sont les marchés. Ils se tiennent dans un village différent chaque jour de la semaine.

Marché de Xinjie
Xinjie

Le bourg de Xinjie possède un de ces marchés hebdomadaires aux multiples couleurs. On y rencontre des femmes de diverses ethnies aux tenues traditionnelles.

Xinjie
Xinjie
Xinjie
Xinjie

Les demeures traditionnelles en plein cœur des rizières sont un véritable paradis pour l’œil. A cette beauté, il faut ajouter la découverte de cultures et d'un mode de vie.

Rizières de Xinjie
Rizières de Xinjie

J’ai traversé des plantations de thé (dont du fameux Pu’er) parfois sans m’en rendre compte. Elles proposent des dégustations où on apprend beaucoup sur la place du thé en Chine.
J’ai commencé par Xishuangbanna, une région au sud du Yunnan. La multitude de temples bouddhiques et la densité de la forêt dégagent une atmosphère digne d'un pays d’Asie du Sud Est. C’est là que se trouve le jardin tropical botanique de Menglun, le plus grand de Chine : 900 hectares !
Mais malheureusement, dans cette partie du Yunnan, les villages sont contrôlés par l’état, du coup l’authenticité en prend un coup, le touriste est orienté, tu dois payer pour entrer (jusqu'à 22 € pour le village pourtant sans intérêt de Jinuo). Des villages vitrine, rien à voir, aucun intérêt…

Je suis allée à Beijing plusieurs week-ends. Ce n’est qu’à 2h d’avion de Shanghai. La foule touristique se concentre sur les grandes avenues, alors qu’il faut sortir de ses grandes artères pour découvrir la richesse urbaine de la ville : les Hutong, qui sont mon coup de cœur absolu. Ce réseau d’habitations dans le vieux Pékin est un véritable enchantement. Leur architecture date du 13ème siècle.  Un vrai labyrinthe dont on n’imagine pas ce qui se cache derrière les façades des maisons aux tuiles grises. J’ai loué un vélo et arpenté ses petites rues, mais s’y balader à pied reste le meilleur moyen pour s'immiscer dans les cours ouvertes...

Hutong à Pekin
Hutongs
Hutongs

Mon préféré est Wu Daoying : un Hutong rénové tout en ayant conservé son architecture de base. Il est entouré de jolies boutiques de mode, d’art, des coffee shops. Beaucoup de charme.

Hutong Pekin
Hutong à Pekin

Mis à part celui-ci, je choisissais systématiquement ma guesthouse dans un Hutong traditionnel, pour y retrouver l'ambiance authentique de quartier...

Mon 2ème coup de cœur est le Temple du ciel. Son nom est trompeur car c’est en fait un complexe (273 ha) de plusieurs temples aux toits ronds, qui en font un lieu unique en Chine. Ces toits en pagodes vibrant de camaïeux de bleu, de rouge, et relevés de dorures, c’est tout simplement splendide. Contrairement à de nombreux monuments en Chine, il n’a jamais été modifié.

Temple du ciel
Temple du ciel
Temple du ciel
Temple du ciel

Il est impossible de ne pas parler de la Cité Interdite. Malheureusement, si le site est impressionnant de l’extérieur, il ne faut pas s’attendre à trouver grand-chose à l’intérieur. C’est comme si l’on dépouillait Versailles de ses meubles et de ses objets.

Cité Interdite
Cité Interdite
Cité Interdite

Il faut absolument la visiter avec un guide chinois, afin de pouvoir découvrir son histoire, ses légendes, ses anecdotes, ses détails architecturaux et symboles... Les indications du Routard et autres guides papiers ne sont pas suffisantes.

La Colline du Charbon (la seule de la ville) donne une vue splendide sur la Cité Interdite. C’est là-bas que je l’ai véritablement comprise.

La Cité Interdite

J’ai beaucoup apprécié le 798 Art district (798 yìshù qū), une zone d’art contemporain située dans un ancien complexe militaire. Tu peux t’y perdre une journée entière, autour des expos, des ateliers d’artistes, des boutiques d’artisanat. Un microcosme artistique à ne pas louper.

798 Art district
798 Art district

La Grande Muraille : j’ai adoré, je ne m’attendais pas du tout à ça. Je conseille de choisir le tronçon de Gubeikou (une fois descendu du téléphérique, démarrer la marche sur la gauche vers l'ouest) pour découvrir des pans de la muraille d'origine, non restaurés. C'est une véritable bouffée d'air frais.
Il faut compter en moyenne 1h30 pour un aller-retour. Le printemps reste la meilleure saison, pour le panorama sur les montagnes vertes. Après l’été, le paysage est plus sec mais reste tout de même impressionnant.

Grande Muraille
Grande Muraille

J’ai également visité Xi’an, qui se trouve à moins de 2h d’avion de Shanghai.

Xi’an, dont la fondation date de plus de 3 100 ans, est une des plus anciennes villes du monde et possède une des communautés musulmanes les plus importantes de Chine. Mais la ville est surtout connue pour le mausolée de l'empereur Qin Zhi Huangdi (le premier empereur de Chine) accompagné dans son « sommeil » par une armée de 6 000 guerriers et chevaux en terre cuite, en grandeur nature.

Xi'an

Xi'an

NOTE – Chaque guerrier a un visage différent

Beaucoup de gens sont surpris par la façon dont l’armée de terre est – ou plutôt n’est pas – mise en valeur, moi la première. Il existe une rumeur selon laquelle elle aurait été construite sous Mao Zedong, renforcée par le fait que les chinois n’autorisent aucun scientifique étranger à entrer sur le site pour effectuer une datation au carbone.

Xi'an


Le film
La Momie : la tombe de l'empereur dragon
utilise le mythe de cette armée pour situer son scénario.

J’y suis allée pour l’armée, alors que finalement mon véritable coup de cœur fut les remparts de la ville. 14 km encerclent et surplombent la ville. J’ai loué un vélo pour en faire le tour : c’était génialissime. A 12 mètres au dessus de la ville, la perspective est bluffante ! On peut faire le tour complet de la muraille en 2 heures de temps, et à l’arrivée on n'a pas forcement envie de redescendre :) Il y règne un calme, une sérénité qui dénote complètement du cœur de la ville.

Xi'an
Xi'an
Xi'an
Qin Zhi Huangdi

Le vieux quartier musulman de Xi’an est aussi à découvrir, avec son bazar, sa grande mosquée, unique avec son mélange d’art musulman et d’architecture chinoise. L'ensemble donne une perspective d'infini alors que l'endroit n'est pas si grand. La mosquée se situe au cœur du centre historique de la ville, au croisement de ruelles, qui rappelle indiscutablement les médinas des pays du Maghreb, avec leurs bazars et échoppes ou l'on trouve plein de bric-à-brac, d'objets sans intérêt mais aussi de plus grande valeur.

Xi’an
Xi’an
Xi’an
Xian

Street food à Xi'an

NOTE – Dans la vieille ville de Xi’an

Street food a Xian

Les spécialités culinaires sont à tomber par terre.

Street food à Xi'an

J’ai également visité la Venise de Chine : Suzhou, dans l’est du pays (accessible en moins d’1h30 de train depuis Shanghai). De jour comme de nuit, la ville a quelque chose de magique, de poétique, avec ses vieilles bâtisses en bordure de rivière, ses jardins classés au Patrimoine de l'Unesco, et une très jolie pagode, un peu excentrée du centre ville, mais très facilement accessible. On mange dans la rue, on se balade en barque, on écoute de la musique traditionnelle dans un salon de thé.

Avec ses canaux, ses ponts en demi-lune se reflétant dans l’eau et ses jardins, cette ville est un pur enchantement.

Suzhou

« Au ciel il y a le paradis, sur terre il y a Suzhou et Hangzhou »

Chaoying, poète chinois du 13ème siècle

Suzhou

Au coucher du soleil, la lueur de ses lanternes lui confère une toute autre atmosphère.

Wuzhen

La ville abrite plusieurs musées, dont celui de la Soie, et celui du Kunqu, la plus vieille forme d'opéra chinois, avec des représentations chaque samedi vers 13h30.

Mme Lü Chengfang

NOTE – Mme Lü Chengfang, passionnée de cet art, donne des représentations dans le salon de thé Fuxi. Crédit @french.beijingreview.com

A Wuzhen, également une ville d’eau, les musées sont tous liés à la culture et l'art de vivre dans la Chine ancienne : dédié aux tissus batiks (caractérisés par la fabrication de la teinture bleue, typique de la région), aux lits anciens, au mariage, mais celui qui m’a le plus marquée est définitivement celui des pieds bandés. Sa visite m’a donné des pincements au cœur.

Pieds bandés
Pieds bandés
Pieds bandés
Pieds bandés

 

Je conseille une ou deux journées pour visiter la ville.

Wuzhen

NOTE – Fabrication de sucreries style nougats

Les « embouteillages de piéton » sont courants dans les artères principales.

Neila à Wuzhen

Wuzhen

NOTE – Les vieilles demeures sont encore habitées ou investies par des restaurants, salons de thé et autres boutiques.

La promenade de nuit sur en barque est magique and sooo romantic !!! A faire impérativement ! Bien se renseigner sur les horaires car la nuit tombe tôt. Nous étions montés sur la dernière barque et si mes souvenirs sont bons, et il devait être 18h30.

Wuzhen

Je suis également allée à Hangzhou pour découvrir le fameux Lac de l’Ouest, un lieu mythique en Chine (il est illustré au dos du billet de 1 Yuan). Son atmosphère ultra poétique en a fait une muse de nombreux artistes, à l’image de nos villages normands pour les impressionnistes. J’avoue qu’il y règne une ambiance énigmatique, mystérieuse, mystique. C’est d’ailleurs de là que part la légende du Serpent blanc, une des plus populaires dans le pays. J’en ai fait des lacs... Mais celui-là restera dans ma mémoire pour longtemps ! !

Lac de l’Ouest
Hangzhou

La vue si vaste sur le coucher du soleil est d'une beauté...

Hangzhou lake
Hangzhou

J’ai aussi apprécié l’atmosphère coloniale de l’île de Gulangyu (près de Xiamen). J’y ai passé 3 jours à monter et descendre ses rues lol C’est interdit aux voitures. Ca m’a rappelé le Lac de Côme avec ses vieilles demeures posées sur les collines. On y découvre de vieilles ambassades, des musées, comme celui de l'orgue ou du piano. Dormez et savourez des moments de relaxation dans un de ses hôtels charmants qui possèdent patios et jolis jardins. Par contre, n'attendez rien de sa plage !

île de Gulangyu
île de Gulangyu
île de Gulangyu
Gulangyu

Mais dans ce pays si vaste, il y en a encore des tas d’endroits que j’aurais voulu voir. Le Sichuan et ses pandas, la Mongolie, le Tibet, et surtout le Xinjiang pour ses grands espaces, ses paysages extraordinaires, et sa gastronomie (c’est une des régions de Chine où on mange le mieux).

Le Xinjiang, situé au nord ouest, est connu pour receler les paysages naturels parmi les plus époustouflants de Chine : étendues vastes, montagnes vertigineuses. Il est taillé pour les amoureux des grands espaces et des découvertes authentiques, loin des foules touristiques.

Lac Tianchi

NOTE – Le Lac Tianchi, une petite merveille de seulement 5 km², se situe au Xianjiang, région qui elle, fait 3 fois la France (1,665 million km²)


Sa position géographique proche de l’Asie centrale et son passé lié à la Route de la soie, en font une destination à part dans le pays ; la mixité des peuples (le Xinjiang possède une frontière commune avec la Mongolie, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l'Afghanistan, le Pakistan, et l'Inde, et son peuple majoritaire sont les Ouïghours) qui ont apporté leur influence à la gastronomie.

Ouïghour

NOTE – Une jeune fille Ouïghour

Montagnes du Tian Shan, canyon de Kuqa, vallée du raisin de Turpan, lac Kanas, Urumqi… le fort potentiel touristique de cette vaste (3 fois plus grande que la France) et magnifique région pousse la Chine à investir (chemins de fer, aéroports, hôtels). Elle accueille désormais des millions de touristes. Mais au delà de la carte postale vendue par la République Populaire existe une réalité politique et religieuse bien plus tendue. Le Xinjiang (anciennement Turkestan oriental) est une terre musulmane riche en pétrole, gaz et charbon, habitée par une minorité dont les rêves d’indépendance ne plaisent pas du tout à Pékin. Plus de 200 attentats menés par les ouighours extrémistes ont mené la Chine à appliquer une politique de répression très éloignée du respect des droits de l’Homme : arrestations arbitraires suivies de disparitions, interdiction du port du voile, et de la barbe (sauf pour les anciens), et surtout camps de rééducation qui ressembleraient plus à des prisons de l’horreur.

Sans oublier Guilin, la « Baie d’Along Chinoise ». Faire du bateau sur la rivière Li, entourée des formes extraordinaires de ses pics karstiques, le kif !

Guilin
Guilin
Giulin

Le paysage est comme flouté, vaporeux, ce qui renforce son atmosphère irréelle.

Guilin a inspiré de nombreux peintres, notamment Léonard De Vinci, qui lui doit sa technique du  « sfumato » utilisé notamment sur la Joconde. La région a également inspiré les magnifiques photographies de Daniel Metz.

Giulin par Daniel Metz


Egalement à découvrir à Giulin, la Grotte de Flûte de Roseau, qui, illuminée de différentes couleurs, offre un spectacle unique.   

Grotte de Flûte de Roseau
Grotte de Flûte de Roseau

 

Je rêverais de voir les montagnes arc en ciel du parc Zhangye Danxia (province de Gansu).

Zhangye Danxia
Zhangye Danxia
Zhangye Danxia

Et les villages semi-troglodytes de Tulou Hakka (province de Fujian).

Tulou Hakka


AS-TU DES CONSEILS AUX VOYAGEURS QUI SOUHAITERAIENT VISITER SHANGHAI, ET LA CHINE PAR EXTENSION ?
Déjà, il faut savoir que la meilleure saison est sans aucun doute le printemps et le début de l'automne, soit d’avril à juin et de septembre à octobre. Il fait trop chaud en été, c’est étouffant et humide. Et dès novembre la grisaille s'installe pour de bon.

Pour profiter au maximum des facilités qu'offre la Chine, tout un tas d'applications (disponibles sur Google Play et Itunes) se révèlent indispensables. Le hic, c'est qu’il faut disposer d’un numéro de téléphone chinois ou d’un compte bancaire.

WeChat et AliPay sont les meilleurs moyens de paiement, sans montant minimum. De plus WeChat permet d’échanger par messages avec quiconque ne parle pas anglais car votre interlocuteur aura la possibilité de le traduire en chinois (être bref et concis!) Et vice versa. En revanche je ne pense pas que cela fonctionne pour le français.

Wechat
Alipay

Pour vos petits déplacements, balades dans les ruelles, etc. : louez un vélo ! La Chine dispose de supers applications, comme Mobike ou Offo, qui sont très simples d’usage. On s'enregistre sur l'application puis on verse un montant (30 minutes coûtent en moyenne entre 13 et 26 centimes, et les packages encore moins cher). Il n'y a pas de parc de stationnement, vous le rangez devant chez vous, devant le restaurant où vous allez manger… Il y a bien sûr certaines règles de parcage pour ne pas gêner les piétons, mais à part cela, quelle liberté! Cela m'a permis de partir à la conquête d'autres zones de la ville tels que West Bund et South Bund qui sont aujourd'hui en plein essor. La ville y investit dans de superbes musées, aménage des espaces de promenade d'où on profite d'une toute autre perspective de la ville qui s'étend vers le Nord et le Sud. Du côté nord de Pudong, longez le fleuve et arrêtez-vous au Silo, anciennement le plus grand grenier à grains de toute l'Asie que la ville a converti en centre d'exposition.

Velo à Shanghai
Mobike


Didi chuxing
: c'est le Uber chinois, mais avec une traduction instantanée en anglais. Il accepte les cartes bancaires étrangères lors du paiement. Le hic, c'est que les chauffeurs appellent constamment pour vérifier votre emplacement malgré la localisation GPS, et ils ne parlent pas anglais… Alors j'avais l'habitude de choper un chinois qui passait par là pour aider le chauffeur à me localiser lol  Et on trouve toujours quelqu'un qui passe par là pour vous aider, à toute heure... Ils attendent même parfois avec vous que le chauffeur arrive !

Shanghai

N'oublions pas que les chinois ne parlent pas l'anglais, hormis la nouvelle génération, et encore, dans les grandes villes... Il est donc très important de garder sur soi les adresses en chinois, et ne pas hésiter à utiliser les maps de nos téléphones pour se repérer. Cela s'est révélé indispensable à mon séjour! J'ai pas mal circulé en bus grâce à l’appli Map, alors que les arrêts sont tous en chinois...

Shanghai est vaste et possède un très bon réseau de transports (le trajet en métro coûte en moyenne 38 centimes). Tout reste concentré autour du centre ville mais cela reste une mégalopole alors n'hésitez pas à prendre le taxi, ça ne vous coûtera rien. A titre d’exemple, un trajet de 15 min vaut approximativement 2 euros.

DES ADRESSES A CONSEILLER SUR PLACE ?
Pour commencer, il faut savoir qu’à Shanghai il ne faut s’habituer à rien parce que ça tourne. Un endroit ferme, rouvre, change de nom. Même de très bonnes adresses.
Les sites That's, disponible pour 7 villes en Chine, et Smart Shanghai mettent à jour toutes les adresses, fermetures et prochaines ouvertures de restos. Cela est très utile et évite les déconvenues sur place.
Pour les adresses, je commencerais par les salons de thé et coffee shops parce que c’est incontournable ! Il faut savoir que Shanghai c’est LA ville des coffee shop. Il y a beaucoup de Starbuck à Shanghai, mais ils ne font clairement pas le poids. Les tea house et coffee shop de la ville sont tellement beaux, originaux, cosy, que ça ne donne plus envie de prendre son petit déjeuner à la maison ! C’est tellement agréable… Le thé pour les chinois c’est comme le vin pour nous. Ils le savourent, le dégustent. Personnellement, je suis devenue accro à la cérémonie du thé. On peut y passer 3h, hors du temps.

Deux adresses : "Luna Tea House" au 34, GaoYou Road :

Luna Tea House
Luna Tea House

Shanghai,
c’est LA ville des coffee shop

 

... et le "Xian Yue" (849 Huashan Lu) :

Xian Yue
Xian Yue

Un roof top sympa : le Pop (7/F, No.3 Waitan, No.3 Zhongshan East 1st Road) ou encore le Vue Bar pour avoir une autre perspective sur Pudong et le fleuve.

le Pop
Pudong

Vue superbe, belle ambiance, une bonne carte et pas trop chère, contrairement aux autres roofs tops. Plus la vue est belle, plus l’endroit est cher.

Un séjour à Shanghai est l’occasion de profiter d’une remise en beauté, de soins du corps moins chers que chez nous : massages, spas, onglerie, etc. Les centres préférés des expatriés sont Subconcious Spa et Dragon FlyC'est un puuuuuuur bonheur. Un massage de 60€ à Paris en coutera 35 là-bas.

Subconcious Spa
Dragon Fly

Le New star Korean Spa (Tianshan Lu) est ouvert 24h/24 et propose les services classiques de massages, gommage, sauna, mais aussi des mini-piscines d'eau chaude à la lavande, à la rose... le rêve ! Il possède une salle de repos, un salon de thé, un restaurant et même une salle de cinéma ! Tu peux y passer la journée. En revanche, il faut être tout nu! Les sous-vêtements et maillots sont interdits ! Au début on se cache les parties avec les mains et 10 minutes après, on se lâche!!! Les hommes et femmes sont bien évidemment séparés ! L'entrée coûte un peu moins de 15€. Les massages et gommages entre 7 et 10 €.
Il y aussi le Flowers Fingers qui fait l’unanimité. Il y en a 4 à Shanghai.

Flowers Fingers

En ce qui concerne les treks, je connais quatre organisateurs sérieux, pour des week end (ou plus) :

Quelques photos de mon trek autour du village de Baiji dans l’Anhui :

Baiji
Baiji
Trek à Baiji
Baiji
Neila à Baiji
Shanghai

4 thoughts on Le Shanghai de Neila

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