Mpumalanga
Au pied de la frontière entre l’Afrique du Sud et un petit état enclavé, le Swaziland, se trouve un restaurant qui propose plus qu’un simple repas.
Ce village swazi reconstitué propose aux touristes revenant du Swaziland des spectacles de danse et/ou de chants traditionnels. C’est dans ce cadre que j’ai pu découvrir la troupe Matsamo et ses trentaines de chanteur.
En tant qu’ex-employée d’un festival de musique du monde, je ne pouvais qu’adorer cet intermède imprévu.
Le village swazi de la région de Mpumalanga, détenu à 100% par la population noire, a été crée en 2001.
Le groupe n’est pas une entreprise commerciale, ce sont vraiment les habitants du village qui ont décidé de le créer. Les jeunes sont formés au sein de la communauté. Ils apprennent les chants, les danses, la fabrication des instruments.
Leur répertoire est très ancien, certains chants datent de 500 ans. Même leurs instruments sont home made, ils les fabriquent eux-mêmes.
Les chants a capella montent peu à peu en puissance pour fusionner dans la diversité des voix du groupe.
L’émotion monte.
Le chef de chœur est très charismatique, je l’imagine bien faisant le show lors de leurs tournées en Europe (la troupe s’est produite dans différents festivals).
Le groupe Matsamo aime présenter sa culture, et ça se voit. Les artistes sont ravis de partager ce moment avec les touristes de passage.
« It's our goal to be the Earth's most tourist-centric place, where people can find and discover the beauty of Swazi Culture and whole lot more. »
Si l’endroit n’est peut être pas le moins touristique de la Terre (lol), il concilie habilement sauvegarde du patrimoine culturel et accueil touristique.
La cuisine quant à elle se compose de plats swazis traditionnels, à base de sorgho, de maïs, de viande de chèvre ou de bœuf, qui mijotnt dans des marmites en fonte (miam !)
L’avis pro
J’ai assisté, au cours de ce voyage et de bien d’autres, à des spectacles de danse traditionnels qui furent aussi touristiques, mais un peu gâchés par l’attitude de certains danseurs. Notamment au Kwazulu : indisciplinés, visiblement alcoolisés et blasés, les danseurs, par leur manque d’intérêt pour leur public, ont crée une distance que pourtant beaucoup auraient aimé briser.
Même si leur danse fut moins vertigineuse, le sourire et l’accueil chaleureux de la troupe Matsamo a rechauffé le cœur de tout le groupe présent à ce moment, et reste un réel moment d’échange.
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