Istanbul
Saviez-vous?

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Petite histoire du croissant

Croissant turc

Le croissant, emblème du drapeau turc et du petit déjeuner français, fut inventé à Vienne, alors assiégée par les …. turcs.
Afin de commémorer la victoire sur les envahisseurs (le 1er échec du grand Soliman, dû à la rudesse du temps), les boulangers viennois décident de confectionner une pâtisserie en forme de croissant, rappelant ainsi le drapeau ottoman, et l’alerte donnée par l’un d’entre eux lors d’une attaque nocturne turque. C’est par les autrichiens que celui-ci s’exporte à Paris.

Plus tard, notre reine autrichienne Marie Antoinette fera connaitre son mets de prédilection, qui lui rappelait les saveurs de son pays d’enfance. Mais ce n’est que lorsque la pâte briochée du croissant est remplacée par une pâte feuilletée que celui-ci obtient son succès et que les les « viennoiseries » (spécialités de Vienne), naissent.
Mais mis à part sur les drapeaux, vous ne trouverez pas de croissants dans les rues d’Istanbul.

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Le chat Angora, Première classe turque

Chats angora

Le croissant n’était pas la seule importation d’origine turque dans la vie de Marie-Antoinette. Elle possédait plusieurs chats Angora, qu’elle envoya en Amérique avant de se faire couper la tête.
L'angora turc est alors une race très appréciée de l'aristocratie européenne, un signe de luxe. Richelieu en élevaient quatorze, qu’il a tous fait héritiers à sa mort ! Louis XIII et Louis XVI en possédaient également plusieurs.

Richelieu

 Le père Joseph, Richelieu et ses chats.

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   Pierre Loti,
le meilleur ambassadeur d’Istanbul

Pierre Loti

Ils sont nombreux ces écrivains orientalistes se nourrissant de leurs voyages pour faire naître leurs œuvres, à avoir été fascinés par la vieille Constantinople. Flaubert, Gautier, Lamartine, Farrère. Mais un seul d’entre eux à souhaiter inscrire son quotidien dans cette Istanbul rêvée, vectrice de fantasmes, de secrets et de lyrisme.
Pierre Loti, alias Julien Viaud, se fondra dans son décor, apprendra la langue, et souhaitera même devenir un officier de la flotte impériale turque. De retour en France, il ira jusqu’à se faire installer un salon turc et une mosquée ottomane dans sa maison.
Ce qui me le rend fort sympathique ! Non seulement parce que j’ai aussi été touchée par la culture ottomane et par la magie de la ville, mais aussi parce que Pierre Loti était de ces hommes qui ne semblent pas vouloir tempérer leurs passions, désirent en savoir et en faire plus, et qui, bien au delà du simple émerveillement furtif du voyageur, se montrent capables de vibrer pour une culture et une civilisation qui ne sont pas leurs, et portent cette passion en bandoulière.

Pierre Loti

Loti dans son salon turc… en Charente-Maritime.

Si presque chacune des tribulations de cet officier-marin-écrivain – également membre de l'Académie française – à travers le monde nous a valu un roman (de Tahiti à l’Islande), c’est bien en Turquie qu’il a laissé son cœur, puisqu’il y a situé plusieurs de ses romans : Aziyadé et Fantôme d’Orient nés d’une romance impossible avec une femme turque, ou encore Les désenchantées, roman des harems turcs contemporains.

Sa « ville unique au monde », son Istanbul, a su rendre hommage à son ami français : une rue Pierre Loti, une école Française Pierre Loti, et surtout son célèbre café, où la vue sur le Bosphore, depuis le quartier d’Eyüp, est imprenable.

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Pourquoi parle-t-on de tête de turc ?

Tête de turc

Dans les foires françaises de la fin du 19ème siècle, on frappait sur une tête coiffée d’un turban, censée rappeler une tête de turc, barbare incroyant, symbole de force. Tout le monde s’acharnait donc sur cette tête, pour mesurer sa propre force. Une expression qui n’est d’ailleurs utilisée qu’en France.

Tête de turc

Une véritable "tête de turc".

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1, 2, 3 James Bond 

Bons baisers de Russie en 1963, Le monde ne suffit pas en 1999, Skyfall en 2012 : la vieille Constantinople n'a pas manqué d'inspirer l’agent secret.
Des citernes byzantines à Sainte Sophie, de la Tour de Léandre au Grand Bazar, elle lui a offert quelques lieux mythiques de la saga.

James Bond

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 Le superman ottoman

En 1638, durant le règne de Murad IV (fils de Kosem et d’Ahmet 1er), un courtisan du sultan, Hezârfen Ahmed Çelebi, aurait réussi l’exploit de voler depuis la tour Galata (63 mètres de hauteur), pour rejoindre la rive asiatique à Usküdar. Il serait alors le 1er homme à voler avec des ailes artificielles.

Hezârfen Ahmed Çelebi

S’inspirant des travaux de Léonard de Vinci, étudiant les oiseaux et la résistance de l’air sur ses ailes mécaniques, “l’homme aux mille sciences » réussit à parcourir les 3358 km qui séparent les deux rives de la ville, sous l’œil médusé des habitants et du sultan, qui l’observe depuis le promontoire de Sarayburnu.
Si dans un premier temps l’exploit ravit le sultan, ses conseillers politiques et religieux voient cet homme d’un mauvais œil et le font changer d’avis.

Il faut imaginer ce que cela représente pour l’empire, et l’époque… un homme érudit au point de réussir une telle chose représente une menace pour le pouvoir du sultan, qui déclare que Çelebi est « un homme effrayant, capable de faire tout ce qu'il veut». Il l’exile en Algérie, avec quelques sous en poche. Vu la tyrannie du bonhomme – qui a fait exécuter ses 3 frères (et le 4eme a eu très chaud….), - cela aurait pu être pire. Cependant Hezârfen mourra 2 ans plus tard.

Son histoire rappelle celle d’un autre savant trop en avance sur son temps, contemporain de Çelebi : Galilée, assigné à résidence pour ses idées scientifiques jugées contrenature.

« (…) ce pour quoi j'ai été tenu pour hautement suspect d'hérésie, pour avoir professé et cru que le Soleil est le centre du monde, et est sans mouvement, et que la Terre n'est pas le centre, et se meut. J'abjure et maudis d'un cœur sincère et d'une foi non feinte mes erreurs ».

 Un des aéroports d'Istanbul porte le nom du savant : İstanbul Hezarfen Havaalanı.

Hezârfen Ahmed Çelebi

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Basil Zaharoff : Lord of war chez Tintin

Basil Zaharoff

Dans L’oreille cassée, un certain Basil Bazaroff vend des armes au général Alcazar avant de partir vendre les mêmes dans le pays juste à côté…

Basil Zaharoff

Pour ce personnage, Hergé s’est inspiré d’une figure historique bel et bien existante, en changeant à peine son nom : Zacharias Basiléos Zarapoulos alias Basil Zaharoff, un des plus grands vendeurs d'armes de tous les temps.

D'origine grecque, Basil nait dans un quartier misérable de Constantinople, parmi les indigents et les prostituées (pour qui il fut certainement rabatteur). De petits boulots en véritables escroqueries (il refilait de faux billets aux touristes), il mène son bout de chemin grâce à son sens des affaires et jusqu’aux grands de ce monde, surtout ceux se préparant à la guerre. Il vend des armes sans état d’âme à tous les belligérants.

Basil Zaharoff

 

Un opportuniste rocambolesque

  • Dans sa jeunesse, il se fait passer pour un général exhibant fausses décorations à l’appui.
  • Il parle couramment le français, l'anglais, le russe, l'allemand, l'italien, le grec et le turc.
  • Il abandonne sa première épouse pour en épouser une autre.
  • Ses mémoires, contenant des révélations, sont volées puis récupérées puis brûlées par Zaharoff lui-même.
  • Il profite de plusieurs guerres, dont celles des balkans et de la 1ere guerre mondiale, pour vendre ses armes.
  • Il arrive à vendre un sous-marin à la Grèce (en conflit avec la Turquie), puis deux autres à la Turquie, qui couleront tous rapidement.
Basil Zaharoff
  • Il offre des facilités de crédit à ses acheteurs.
  • Un homme à femme, qui enchaînât les liaisons.
Basil Zaharoff
  • Il vécut en France au château de Balincourt (Val d’Oise)
Balincourt

 

  • Il manie propagande, fausses rumeurs et pots de vin pour s’assurer de la guerre et de ses marchés.
  • Pour le remercier de son soutien armé pendant la 1ère guerre mondiale, il recevra la Légion d'honneur, et sera élevé au rang de baron en Angleterre !

Le premier film sur le journaliste à la hupette, Tintin et le mystère de la Toison d'or, fut tourné en partie à Istanbul, en 1961. Même si le film n'est pas basé sur le scénario d'une BD, le réalisateur a tout de même glissé quelques clins d’œil à certains albums.